Ecrire le noir

Ecrire du roman noir pour moi (policier ou pas), est une façon de rester au plus près du réel. Si un acte le plus répréhensible comme le meurtre en est toujours le point de départ c’est que derrière toute forme de violence extrême se cachent une quantité de faits sociaux ou familiaux qui y conduisent. Il s’agit  de montrer que tout homme n’est pas exempté de la pire des monstruosités et donc ne pas réduire les personnages de fiction qui sont le reflet de notre « humanité » à une vision manichéenne du monde. Le propre de tout livre devant être de faire réfléchir les lecteurs, à travers ce genre si apprécié aujourd’hui, ce qui m’intéresse c’est l’exploration de l’âme humaine et la compréhension de son mécanisme.
Ainsi dans ces deux romans d’un même genre, les violences faites aux femmes et aux enfants sont-elles le résultat de vécus traumatiques de part et d’autre, la victime et son agresseur que la menace soit psychologique et/ou physique. Le dernier rapport, 2023, du Haut  Conseil à l’égalité montre que le sexisme n’a jamais été aussi important. Ecrire du polar pour le seul intérêt de résoudre qui a tué, ne m’intéresse pas. La question du comment mais surtout celle du pourquoi me paraît plus essentielle et toujours avec le souhait de proposer une écriture.

J’ai réalisé ce tableau sur 3 jours, cette semaine, il a clos un énorme travail d’écriture de plusieurs années.
Comme un signal vers un nouveau départ. Peut-être.
Inutile de vous dire ma satisfaction 😀😘
Vous remarquerez que cette gerbe naît de l’eau, en bas à droite 🙂

En 20 ans, je suis passée de l’essai- 3 livres, à la poésie, 3 recueils publiés, 3 inédits, des centaines de poèmes en revue ou ouvrages collectifs… mais j’avais commencé par le roman. Le premier à l’université a validé ma maîtrise d’écriture. Il s’appelait Failles. Le second, j’ai mis 10 ans à l’écrire, Jeu de dupes. Publié chez un éditeur escroc, il est mort-né.

Mon 3e roman est un écrit toujours en gestation depuis 10 ans, qui est pourtant passé entre les mains de plusieurs éditeurs desireux de le publier… en vain. Puis un roman jeunesse en 2 tomes publié chez Legs éditions où je suis maintenant directrice de collection. Et depuis 2017, j’ai complètement bifurqué vers le roman noir, (en même temps que je commençais à peindre), 2 ouvrages de 320 pages que je n’ai encore proposés à aucun éditeur.

Souviens-toi d’oublier est chez Librinova en attendant que je me décide à revenir à l’édition classique. Dans toutes les librairies physiques et virtuelles, en version papier (19,90 euros) et numérique (3,49 euros) https://livre.fnac.com/a17658051/Marie-Desvignes-Souviens-toi-d-oublier

La Fille de la Roche-qui-pleure, Roman noir dans la même veine, est à paraître cette année

La flamme est la nuée du cœur
Et toutes les branches du sang
Elle chante notre air

Elle dissipe la buée de notre hiver.

Nocturne et en horreur a flambé le chagrin
Les cendres ont fleuri en joie et en beauté
Nous tournons toujours le dos au couchant

Tout a la couleur de l’aurore.

Paul ÉLUARD, Le Phénix, Gallimard

Acrylique, 65×75, Feu !

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