Série de 7 lavis

Chaque fois que je me retrouve au-dessus de ces longues étendues couvertes de buissons et d’air (couvertes de buissons comme autant de peignes pour l’air) et qui s’achèvent très loin en vapeurs bleues, qui s’achèvent en crêtes de vagues, en écume (comme si l’idée de la mer me faisait signe au plus loin de sa main diaphane, et qui tremble), je perçois, à ce moment de l’année, invisibles, plus hauts, suspendus, ces buissons de cris d’oiseaux, ces points plus ou moins éloignés d’effervescence sonore. Je ne sais quelles espèces d’oiseaux chantent là, s’il y en a plusieurs, ou plus vraisemblablement une seule : peu importe. Je sais que je voudrais, à ce propos, faire entendre quelque chose (ce qu’il incombe à la poésie de faire entendre, même aujourd’hui), et que cela ne va pas sans mal.
Oiseaux invisibles in Paysages avec figures absentes, Ph. Jaccottet

Série 7 lavis réalisés ce matin dans mon carnet à spirale

 

 

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