"Un mal étrange s’insinua dans le pays, et tout commença à changer (…) Il y avait un silence dans l’air. Les oiseaux par exemple – où étaient-ils passés ?"Rachel Carson Printemps silencieux…Premier ouvrage sur le scandale des pesticides, Printemps silencieux a entraîné l interdiction du DDT aux États-Unis. Cette victoire historique d un individu contre... Lire la Suite →
Lectures
Livres lus cette première semaine de début d'année, en attente de chroniques. Bientôt. Comment dire que ces récits car ce sont des récits, poétiques, chacun, nous plongent à la lisière du conte toujours entre la merveille du langage et l'horreur trop humaine et sauvage. - Les mains bleues, Marilyse Leroux, éditions Rhubarbe. - Une immense... Lire la Suite →
Ombres
Une partie entière de la ville semblait s'être enfoncée dans la terre, un désert de dunes fumantes s'était substitué aux beaux immeubles qu'elle connaissait si bien, et les maisons de son enfance s'étaient dissoutes dans une grisaille imprécise, dans un vide absurde. Il n'y avait plus un seul bâtiment debout, mais des collines grises où... Lire la Suite →
Un rêve
Dans mon rêve d'hier Le grain d'autres années brûlait par flammes courtes Sur le sol carrelé, mais sans chaleur. Nos pieds nus l'écartaient comme une eau limpide. O mon amie, Comme était faible la distance entre nos corps ! La lame de l'épée du temps qui rôde Y eût cherché en vain le lieu pour... Lire la Suite →
Blue or not blue
Ma couleur préférée n'était pas le bleu... C'était le vert de l'enfance Mais dans le vert il y a du jaune... c'est vrai Avec du bleu Ca me rappelle ce poème que j'ai écrit, il y a longtemps, après une rencontre avec un peintre de talent Mets du jaune, il disait Regarde, La lumière s'y... Lire la Suite →
Giono
« Le voyageur immobile : où je vais personne ne va, personne n’est jamais allé, personne n’ira. J’y vais seul, le pays est vierge et il s’efface derrière mes pas. Voyage pur. Ne rencontrer les traces de personne. Le pays où les déserts sont vraiment déserts Jean Giono *** Ainsi, pendant toute ma jeunesse, j’ai... Lire la Suite →
L’automne de petit Théo
"Il n'y a plus de solitude là où nait la poésie " ecrit Ramuz Et vous, vous en pensez quoi de la poesie de mon petit Theo, 3 ans. Atelier peinture, cet après-midi : l'automne, format A4
Voir la nuit
"Elle n'a jamais vu la nuit", se dit Antonio. - Où est la route ? dit Matelot. - On suit le fleuve. "Elle n'a jamais vu", se dit Antonio. Sur la terre, tout était effacé, des collines, des bosquets et des ondulations des champs. C'était seulement plat et noir et au-dessus des arbres éteints le... Lire la Suite →
Aimer
" Qu'est ce que c'est, aimer. Ce n'est pas s'enfermer dans la même maison, s'étouffer dans la même parole, s'assombrir dans la même histoire. Ce n'est pas remplir un vide, effacer une distance. Aimer c'est prendre soin de la solitude de l'autre, sans jamais prétendre la combler ni même la connaître." Christian Bobin, La merveille... Lire la Suite →
« Bleu en majesté »
"Je n'aime que les livres dont les pages sont imbibées de bleu - de ce bleu qui a fait l'épreuve de la mort. Si mes phrases sourient c'est parce quelles sortent du noir. J'ai passé ma vie à lutter contre la persuasive mélancolie. Mon sourire me coûte une fortune. Le bleu du ciel c'est comme... Lire la Suite →
glaciers
Les glaciers fondaient. Ils n'avaient plus que de petites langues amincies dans les cannelures des roches ; la montagne couverte de cascades grondait comme un tambour. Il n'y avait plus de petits ruisseaux mais des torrents musclés aux reins terribles et qui portaient des glaçons et des rochers, bondissaient, luisants et tout fumants d' écume... Lire la Suite →
Le chant du bleu
« On dit que je suis un écrivain très estimé mais que – si j’ai bien compris – personne ne lit ». Pour qui, par hasard, n’aurait jamais lu Kertész, il serait totalement déconseillé de l’inviter à se saisir de ce dernier opus que l’auteur lui-même, sentant ses forces l’abandonner, déprécie sans cesse (en dépit du... Lire la Suite →
Falaises
Vous connaissez tous cette intraitable mélancolie qui s’empare de nous au souvenir des temps heureux. Ils se sont enfuis sans retour ; quelque chose de plus impitoyable que l’espace nous tient éloignés d’eux. Et les images de la vie, en ce lointain reflet qu’elles nous laissent, se font plus attirantes encore. Nous pensons à elles... Lire la Suite →
deux séries
Au début de leur rencontre, Mara avait appris de ses quatre premières années ce que Samuel lui réinventait, à chaque instant, par sa présence aimante, par son accent et les mots de leur langue qu'elle avait oubliée. Cette langue demeurait une énigme qu'elle ne parvenait pas à se réapproprier. Elle n'en retenait que la difficile... Lire la Suite →
Les gouffres
« Créer c'est faire avec le deuil, savoir qu'il y a des choses irréparables dans l'existence... " Delphine Horvilleur Acrylique et encre Deux séries, Les gouffres : le paradis et l'enfer, l'autre et le même
Le Bonjour et l’adieu
Il y a une parole confiée au silence que l'ombre nous transmet. Une parole d'effacement qui est parole de tendresse. Peut-être pourrions-nous aussi parler de bonté . Lavis d'ombre sans que soit raturée cette lumineuse coulée qui la contient.Mais le plus proche de notre dénuement. Je crois à cette parole d'ombre. Elle n'est pas jeu... Lire la Suite →
Au fond
« Ne lis plus – regarde !/Ne regarde plus – va !/ Nulle part on ne s'inquiète de toi.» Paul Celan « …et encore fallait-il tout ce plain-chant des neiges pour nous ravir la trace de nos pas … » Neiges- St John PerseAcrylique, encre, sable et pierres, 35x45
Faire face
L'ordre humain ressemble au cosmos en ceci que, de temps en temps, pour renaître à neuf, il lui faut plonger dans la flamme"Ernst Junger Acrylique et encre, 35x45. Faire face
l’inachevée
Selon elle, une œuvre n'était jamais tout à fait finie, seulement abandonnée. Il est toujours possible de la retoucher. Mara cherchait tout simplement le moment où le tableau saurait se défendre tout seul. D'un point de vue artistique, c'était une notion qui lui plaisait, cette idée d'inachèvement, de fluidité, cet horizon sans fin. La femme... Lire la Suite →
« Voici ma source »
Je gravissais un sentier de montagne en me disant : à user de son intelligence, on ne risque guère d'arrondir les angles. A naviguer sur les eaux de la sensibilité, on s'expose à se laisser emporter. A imposer sa volonté, on finit par se sentir à l'étroit. Bref, il n'est pas commode de vivre sur... Lire la Suite →