De retour

Me voila de retour, après une période de silence durant laquelle j’ai pu méditer longuement sur la suite de mes projets. De retour donc pour annoncer d’abord, la parution aujourd’hui de mon dernier livre. Un essai regroupant quelques articles parus dans différentes revues et ici-même autour de la littérature haïtienne.

Voix.e.s du livre, Chroniques haïtiennes,

https://www.amazon.fr/dp/B0C5YQ6N9P

Mon retrait des réseaux depuis janvier de cette année coïncide avec une prise de conscience de tout ce temps perdu, néfaste à mon travail. Temps perdu en « frivolités », aurait dit Proust comme lorsqu’il évoquait les mondanités et autres occupations extérieures à l’écriture et à l’introspection que celle-ci exige.

Longtemps… j’ai cru pourtant qu’il me fallait accepter de rentrer dans les cadres. Les sollicitations étaient nombreuses, ma santé fragile, prétexte à refuser ; ça agacait et je vivais à contre courant, forçant ma nature, pour ne pas déplaire autour de moi ( j’ai perdu beaucoup d’amis.e.s… , qui finalement ne devaient pas en être puisqu’il m’en reste de précieux.ses qui me tolèrent comme je suis). Longtemps.. je me suis fait croire aussi que cette nécessité de faire partie du monde, me permettrait d’exister en tant qu’ecrivaine et artiste. Le résultat étant finalement si décevant et si souffrant, je ne lutte plus contre ce besoin, cette nécessité de vivre à l’écart. Être ici, sur ce blog, est bien suffisant. Il est vrai que le format blog a déjà quelque chose d’un journal intime qu’on partage au hasard avec celui qui vient s’y promener.

Toutefois, je continuerai de répondre aux invitations qui ponctueront ma solitude, lui offrant quelque parenthèse dépaysante. J’ai rêvé de voyages… j’en aurais finalement fait bien plus en imagination.

Je sais que mes publications peuvent être sporadiques, tantôt nombreuses en quelques jours puis disparaître inopinément. Paraît-il que ce nest pas très bon pour la vie d’un blog. Si on veut garder une audience, sa visibilite se doit d’être régulière. Eh bien, soit, qu’il en soit ainsi, j’ai toujours eu du mal avec les chaînes, les obligations et je n’en ai toujours fait qu’à ma tête, côté discipline. Je crois bien que ça n’est pas prêt de changer.

Dans le cadre du Festival Haiti Monde, aux côtés de mes amis Haïtiens, Dieulermesson Petit Frere, Mirline Pierre et de Legs Éditions : Signature le dimanche 4 juin à la librairie Le Pied à Terre dans le quartier de la Goutte d’or à Montmartre. Pour les amis parisiens, je serai donc en virée à Paris du 2 au 5 juin.

👉 Le festival Haïti Monde est heureux de compter parmi ses intervenant.e.s Marie-Josée Desvignes !
Retrouvez-la le dimanche 4 juin 2023 à 20h30 à la librairie LE PIED À TERRE dans le quartier de la Goutte d’Or ! ✨

Marie-Josée Desvignes écrit de la poésie, des romans, des nouvelles, des récits et des essais. Ses origines insulaires, l’exil, les failles, la mémoire et l’oubli, la mer, le silence, les lignes brisées sont au cœur de ses œuvres et projets. Elle est née et elle vit toujours dans le sud de la France, où elle a été successivement professeure de Lettres modernes, formatrice et animatrice d’ateliers d’écriture en milieu scolaire, puis rédactrice pour de nombreuses revues littéraires. Elle collabore depuis 2015 à la revue Legs et littérature et est directrice de la collection Textes Courts pour LEGS ÉDITION (Haïti) depuis 2020. Elle est également peintre.

Plus d’informations sur ses deux blogs :
https://mjdesvignes.fr/bibliographie/
https://mjdesvignes.fr/a-propos/
https://mariejosedesvignes.wordpress.com/accueil/

📸 : ©Nathalie Butera photographe

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