« Le voyageur immobile : où je vais personne ne va, personne n’est jamais allé, personne n’ira. J’y vais seul, le pays est vierge et il s’efface derrière mes pas. Voyage pur. Ne rencontrer les traces de personne. Le pays où les déserts sont vraiment déserts
Jean Giono
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Ainsi, pendant toute ma jeunesse, j’ai eu cette montagne à conquérir. Elle fuyait devant mon pied comme une bête pourchassée ; elle se cachait sous les brumes, dans les nuages du ciel et dans les nuages de feuilles de la terre. Plus d’un soir, après la poursuite, haletant de tout un jour de chasse, je me suis surpris à écouter dans les chênaies comme le bruit d’une fuite : le bruit d’un monstre qui fuyait devant moi en écrasant les feuillages. »
Présentation de Pan, I, Giono
Acrylique et encre, 45×35




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