« Elle n’a jamais vu la nuit », se dit Antonio.
– Où est la route ? dit Matelot.
– On suit le fleuve.
« Elle n’a jamais vu », se dit Antonio.
Sur la terre, tout était effacé, des collines, des bosquets et des ondulations des champs. C’était seulement plat et noir et au-dessus des arbres éteints le monde entier s’ouvrait. Au fond, coulait le lait de la vierge ; des chariots de feu, des chevaux de lumière, une large éteule d’étoiles tenaient tout le ciel.
« Elle n’a jamais vu. »
Le Chant du monde, Giono
Acrylique sur toile. 35×35



Magnifique association. Merci, Marie!
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