l’exposition sera visible du 1er au 27 juin au cinéma Le Méliès à Port de Bouc
Puis du 28 juin au 31 août à la Médiathèque Boris Vian

L’art de l’informel, art de l’allusion, de l’ellipse, volontiers énigmatique, c’est un art de la métamorphose nous dit Jean Paulhan dans son texte sur Fautrier. « C’est comme quand on se réveille en pleine nuit, ou même le matin au moment de se lever. Qu’est ce qu’on voit, au sortir d’un rêve ( en général un peu convenu, et même académique, où les maisons ont toits et fenêtres ; et les personnages, bras et jambes), qu’est ce qu’on voit, sinon un zigzag, un éclair, un éclat ; quelque chose comme une haie de brindilles, des morceaux de carrés et de losanges ( qui tiennent aux plinthes du mur), un nuage où courent des rais lumineux. Quoi ! Des débris, des déchets. Il arrive qu’on referme les yeux, de la déception qu’on a. ( Sans compter l’envie de dormir encore). Et pourtant c’est ça qui est vrai. Ce sont ces déchets qui portent tout le reste du monde. Ce sont ces débris qui sont présents.Sans doute la certitude qui nous vient d’un tableau informel n’est elle pas très différente de cette présence-là. Et peut-être l’explosion d’informel qui caractérise notre époque tient-elle, par cette voie un peu mystérieuse, à l’abondance presque insensée des oeuvres d’art qui nous sont aujourd’hui offertes à la fois, et composent un musée imaginaire, dont il nous a bien fallu prendre l’habitude mais qui tout à la fois nous charme et nous accable. Un peu mystérieuse certes, puisqu’elle suppose que nos impressions apparemment les plus vagues et fugitives puissent constituer la réalité la plus sûre qui nous doit donnée ; mystérieuse mais non pas si étrange qu’elle ne nous soit familière, elle aussi habituelle. »Fautrier, l’enragé – Jean Paulhan, NRF








Félicitations Marie! 🌸🤗
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Merci Manon ☺️😘
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