Les voyez-vous ces ombres sortant du lac ?
Qui a lu Le Voyage d’hiver de Pérec ?
Cette très courte nouvelle, complexe à souhait, a fait couler beaucoup d’encre et ne pouvait que me fasciner déjà, il y a de cela vingt cinq ans, quand étudiante, j’écrivais cet article,-analyse trop longue et fouillée, fascinée que je suis toujours par les mystères, la parole niée, l’absence même de parole, la complexité d’une écriture au plus près du littéraire tel que je le conçois ( et ça me dessert beaucoup).
Ce texte de Pérec demeure énigmatique mais il se lit plus vite que mon article ( mieux vaut donc le lire avant et dans tous les cas)
Peut être d’ailleurs que mon article est tout aussi énigmatique au fait.
Un extrait de mon analyse pour les curieux :
… »voyage aux allures initiatiques dont chaque étape avait été marquée par un échec et au terme duquel le héros arrive au bord d’un lac noyé dans une brume épaisse (écho encore mais discret de l’épigraphe de W empruntée à Queneau « cette brume insensée où s’agitent des ombres, comment pourrais je l’éclaircir ? ») Ici, intervient l’image du passeur et l’apparition des deux vieux drapés de noir qui semblaient surgis du brouillard et qui, se plaçant de chaque côté de lui, lui saisissent les coudes. On pense alors à Joseph K, à la fin du Procès… »
Et pour l’illustrer cette tentative ( oui encore) un lavis réalisé à l’instant, « lac sous la brume », lavis noir et blanc sur papier noir… Encre rouge aussi peu visible pour donner de la profondeur mais aussi de la lumière ( celle de la pleine lune peut être) le blanc domine pour créér le contraste.

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