Je partage ce très beau retour de lecture, extrait de la magnifique lettre d’une amie, à propos de mon livre Fibromyalgie, (auto-publié), soyez curieux en cliquant sur le titre, aventurez-vous dans les premières pages gratuites sur Amazon, merci à vous pour votre soutien. Il fait sa route tout seul. Merci aux déjà très nombreux lecteurs.
« Marie, ton livre est magnifique.
Non seulement pour ceux qui éprouvent durement cette maladie mais encore pour tous ceux qui portent en eux-mêmes l’intuition de cette passion de la souffrance.
Ce qui me vient là et qui me bouleverse depuis le début de notre « relation » d’amitié, c’est que tu es une survivante, une femme pleine de courage et de cicatrices.
La deuxième partie du livre, « Mon corps est une île » est d’une force et d’une sensibilité bouleversantes.
Tu sembles porter la vie autant qu’elle te porte.
Dans cet élan de vie qui te fait ordonner ton propre chaos intérieur, avec sincérité, avec lucidité, avec courage, il y a quelque chose de cosmique.
Comme si on assistait à la naissance d’une étoile. Le mot de Nietzsche …
Nous portons tous en nous-mêmes un tel chaos mais peu d’êtres sont capables de travailler si vaillamment à construire leur royaume intérieur.
Nous sommes en chemin et nous savons que la route est longue et difficile. »
*Et son magnifique partage ❤
Dans son livre Marie Desvignes ne fait pas qu’évoquer la réalité quotidienne de ceux qui éprouvent durement cette maladie, elle permet aussi à ceux qui accompagnent de mieux comprendre et accepter. Elle ouvre aussi un chemin de reconnaissance qui résonne en tous ceux qui peuvent éprouver la souffrance, sur des plans différents pour chacun. Cette « passion de la souffrance », une forme de morbidité, un instinct de mort dont chacun d’entre nous peut faire un jour l’expérience et qui fait de nous, si nous y consentons, des victimes éternelles du désir de « l’autre ».
Cet « autre » peut prendre différents aspects, une passion amoureuse dévorante, un besoin sexuel consumant, une folie, une dépression, une addiction, une maladie. Mais, au fond, il s’agit de l’Autre au sens radical, ce monstre de la dépossession de soi. Et il habite en nous, il fait de nous sa demeure tant que nous ne voyons pas que nous ne sommes pas confondus avec lui. Qu’il n’est pas nous.
Dans ce livre magnifique de sincérité et de force, non seulement pour ceux qui éprouvent durement cette maladie mais encore pour tous ceux qui portent en eux-mêmes l’intuition de cette passion de la souffrance, Marie Desvignes se montre telle qu’elle est, une femme pleine de cicatrices et de courages. Une survivante.
Dans la deuxième partie du livre, « Mon corps est une île » le texte, poétique, est d’une sensibilité bouleversante. Elle semble porter la vie autant que la vie la porte. Et dans cet élan de vie qui lui fait ordonner son propre chaos intérieur, avec sincérité, avec lucidité, avec courage, il y a quelque chose de cosmique. Comme si on assistait à la naissance d’une étoile. Le mot de Nietzsche … Nous portons tous en nous-mêmes un tel chaos mais peu d’êtres sont capables de travailler si vaillamment à construire leur royaume intérieur.
Extrait :
« L’eau de tes rêves a dissous la pierre de silence, l’eau de tes larmes en a érodé tous les secrets. Toute source d’eau te met au diapason de toi-même, fait vibrer ton âme, chaque fois que tu es à son contact. Qu’elle coule d’une rivière fraîche et tonique, au pied d’une montagne, qu’elle reflue sur le sable chaud, elle diffuse un vertige, un rêve, des fulgurances que tes sens en éveil captent et recueillent, ces fulgurances se déversent en ondulations mystérieuses, secrètes comme des ondes électriques chargées d’harmonie et de beauté, d’une volupté infinie.
(…)
L’écriture a ce même pouvoir dès lors que tu saisis le sillon à creuser juste avant le flamboiement ; dans l’humble traversée des silences, dans l’ivresse des profondeurs océaniques, tu accueilles l’instant insaisissable … La mer est ton héritage séculaire, elle te contient et t’enveloppe. Tu es elle. Elle est toi. Tu dis : Mon corps est une île.
(…)
Nager et écrire, même source, même ressource, même consentement à te diluer, t’effacer, te dissoudre ; l’eau est ce lieu où tu te révèles, ce lieu que tu as cherché toute ta vie ».
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