Retour de lectrice
« Du corps entravé au corps libéré…
Un témoignage sincère sur la maladie vécue de l’intérieur, mais pas seulement. Quelques suggestions pour entamer le processus de guérison sans pour cela devenir livre de recettes. Par petites touches et un agencement inattendu de l’ouvrage, Marie Desvignes déconstruit la narration dans les deux parties de son livre. Elle l’annonce dès le début, honnêtement : « Evaluez où vous en êtes. » Elle ne guide pas le lecteur, elle se confie en mots simples et en résonances qui jaillissent soudain puis disparaissent pour réapparaître plus tard. Les pages 46 à 50 où l’auteure évoque les émotions refoulées au regard du perfectionnisme m’éclaboussent d’une belle lumière, moi qui ne suis pas fibromyalgique, mais elle ne m’assène pas cette vérité. Elle se contente de l’éclairer discrètement. Elle me la partage à mots précis, sans autre ambition semble-t-il. Nous voici, elle et moi, chuchotant à propos des choses du dedans.
La seconde partie, plus littéraire, surprend mais vient en contrechant pour qui aime les métaphores et l’écriture poétique. Un ouvrage à fleur de peau, à fleur de mots. Un vrai cadeau. » Michèle Bayar
Dès le début de cette année, suite à une pneumonie très virulente contractée en décembre (contaminée par ma fille enceinte alors et ma petite fille qui ont été très sévèrement impactées) et un peu avant le début du confinement, jai été amenée à réfléchir à cette trop longue période de ma vie qui m’a contrainte au retrait et à la solitude, à abandonner mon travail et en même temps, me permettre d’écrire toujours plus, grâce ou à cause de la maladie (depuis 2008).
Alors que je commençais à aller beaucoup mieux, le monde entier se trouve maintenant à son tour restreint dans ses libertés, privé de liens sociaux et/ou physiques, contraint d’aborder un monde de plus en plus incertain, et d’affronter certaines réalités.
Je me suis d’abord demandé comment j’allais moi-même vivre ce redoublement de ma privation de liberté, mais surtout comment j’allais gérer ce qui, me semblait-il, avait déjà occasionné bien des souffrances inutiles : angoisses, peurs, stress etc, à l’origine des troubles qui avaient aggravé ma maladie.
Durant toutes ces années difficiles, dans mon incapacité à participer sereinement au jeu social, il me restait le contact avec les gens que j’aime : mes enfants, mes petitous, mes amis. Ce contact qui aujourd’hui, se réduit à de simples appels même si, quotidiennement très nombreux et beaucoup plus longs, je m’en réjouis.
J’ai pu ainsi vérifier comme beaucoup, combien nous sommes tous inter-reliés et combien cette reliance nous fait vite défaut dans de telles circonstances.
J’ai très vite songé à toutes les personnes habituées à faire la fête, à sortir à toute heure de la journée. Puis j’ai pensé à ces trois millions de personnes souffrant du même syndrome que moi, et dont le sort m’a paru d’abord encore plus difficile (toujours en raison de l’énigme que pose cette pathologie générant déjà des peurs et des douleurs qui augmentent avec).
Et c’est une véritable impulsion qui m’a amenée à écrire pour ceux-là en premier, (d’où le titre), puis, pour toute personne qui aurait cette tentation de sombrer dans la dépression.
Mais, après deux mois de confinement généralisé, c’est à nouveau à tous que je pense et surtout à ceux qui, finalement, n’ont jamais expérimenté une telle privation de liberté.
Il y a en effet une constante à tous les humains, et à tout corps souffrant, dans la gestion des émotions que de nombreuses thérapies modernes s’appliquent à solutionner. Mais je n’en ai trouvé qu’une et unique pour chacun, faite de toutes celles-ci.
Ce livre s’adresse à tous. La première partie est un message d’espoir, la seconde partie rassemble des textes écrits ces dernières années. L’ensemble a vu le jour très rapidement en ce premier mois de confinement car j’ai tout fait de l’écriture à la maquette, et la couverture, en auto-édition.
Ci-dessous un dernier retour de lectrices, ils sont nombreux et je suis heureuse si je n’ai pas perdu mon temps, d’apporter ma solidarité dans ces moments difficiles.

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