Achevé le récit de l’orage, l’arbre est rentré dans l’image, dans sa fixité grise où plus rien ne se dessine que les figures de l’attente. Troncs et branches semblent à présent plus massifs, mais il ne s’agit peut-être que d’une illusion d’optique due à l’importance du feuillage dont la cascade figée, d’un vert obscur, occupe presque entièrement le champ de vision. L’immobilité de l’ensemble est si totale que les divers mouvements des branches -verticaux, diagonaux, horizontaux, arqués, brisés – ressemblent à autant de gestes interrompus dans l’infime buée grise du paysage.
Image et récit de l’arbre et des saisons, un livre de Jacques Ancet dont je ne me lasse pas, dans la magnifique collection rouge de chez André Dimanche Editeur, 2002
Acrylique grand format ( 34×44)

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