Derrière la noire forêt
je brûle ce feu de mon âme
dans lequel vacille le souffle des villes
et le merle de l’angoisse.
A mains nues j’abats ces flammes,
qui montent au cerveau de l’air
et qui tremblent en mon nom.
Nuage, mon coeur voyage
au-dessus des toits
près des fleuves
jusqu’à ce que, pluie tardive, je revienne
au fond de l’automne.
Thomas Bernhard, Sur la terre comme en enfer, traduit de l’allemand par Susanne Hommel, Editions La Différence/Orphée
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