cet article a été posté initialement sur Autre Monde
« Le début du 20ème siècle a vu naître dans l’espace franco-phone des écrivains qui ont marqué le monde entier : Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Léon-Gontran Damas, Camara Laye, Ida Faubert, Jacques Roumain, Édouard Glissant… La deuxième grande vague d’écrivains francophones est celle que nous connaissons aujourd’hui. En 2002, la revue Notre Librairie a publié un numéro spécial sur la nouvelle génération d’écrivains francophones, notamment, dans lequel nous retrouvons Dany Laferrière, Yanick Lahens, Alain Mabanckou, Ananda Devi… Qu’en est-il des écrivains de la nouvelle pépinière d’écrivains francophone ? Qu’est-ce qu’ils (elles) écrivent ? Comment sont-ils (elles) publié(e)s? Comment la critique littéraire les reçoit-elle ? Peut-on parler aujourd’hui d’une véritable émergence d’une nouvelle génération d’auteurs francophones ? Ce numéro de Legs et Littérature donne à lire et à sentir le bouillonnement d’une littérature émergente, la voix d’écrivains qui, plus tard, deviendront des incontournables de la littérature francophone. »
ma participation à ce numéron°7 : Les Plumes francophones émergentes
Novembre en déroute
Le ciel s’offre nos larmes et nos mots,
assommés, confus, confondus.
Un puits sans fonds
s’est creusé dans nos corps,
chacun vibre, chacun tremble
dans la douceur de l’air.
Le ciel frémit de mots, fatigué,
tout secoué de spasmes, déchiré.
La saison a perdu la raison,
le ciel se pâme, l’air s’échauffe encore.
Il y a dans les rues de nos villes,
l’enveloppe d’un été perdu.
L’air était doux, c’est vrai
et novembre souriait.
Le ciel s’alliait le sort,
Perdu dans la douceur du temps,
Et Paris s’habillait
d’amour, de fierté et de rage.
Déraison d’une saison,
quand l’air brûle son en-sang
aux abords de novembre.
L’été refusait de mourir cette année,
Il faisait doux, c’est vrai.
Le diable en rit encore.
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