Blue note pour un hêtre (en 33 morceaux) à paraître

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Poésie onirique qui cherche la lumière. Une plongée dans nos doutes et nos attentes, nos fragilités, nos failles, ombres souterraine, placidité de l’arbre, sa sérénité, sa permanence. Le hêtre,  prétexte au poème,  seule musique possible, une note bleue, par allégeance au jazz, blue note pour dire l’entre-deux, qui descend et qui monte entre joie et tristesse, une dualité qui nous compose.

[5]

sans rien dire suivi le hêtre

sur la route

il était toujours bleu ses racines son tronc ses branches sa grotte obscure transpercée de lumière

Sans rien dire sans rien attendre

[6]

et quand l’ombre était rose, c’était moi qui tenait la main du soir…

 

Je distingue deux roses assoupies

au plus près de l’oubli

à moitié du parcours

parcelles de bonheur volées au temps

éternelles vérités jaillies du couteau

 

[7]

D’abord étonné, le corps tendu et le regard comme un enfant

là, dans le déchirement des brumes

les yeux levés au ciel

pas vu l’ange bleu qui courait dans le noir.

Il est précieux ce temps où l’arbre était

une tache brune d’où la nuit voulait naître,

l’arbre n’attend pas,

il est tout simplement.

 

 

[8]

Là, restée longtemps, dans le crépuscule de l’arbre

sa face triangulaire.

A regarder la mer, lentement

à reconstruire des châteaux dans le sable.

Sur la vitre, le ruissellement bleu lumineux

et l’ombre de l’arbre, ce hêtre

que j’aurais tant voulu être

 

 


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