Haut coeur de pierre (à paraître)

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Qui oublie jamais, au coeur de pierre ne s’est rendu

 

[…] sur ces chemins de traverse, routes ou précipices, tête la première tombée au hasard des rencontres.

Dans l’image mâle d’une beauté ineffable, les envoûtements, au cœur d’un monde clos, règlent l’harmonie des paysages –

Nuits funestes et crépuscules tournoient sans fin dans la spirale des jours –

La matrice glacée immaculée s’est faite pierre et cendres – oublié l’amer – gommés les délires – foudroyées les tempêtes

Vénus naît de l’encre bleue des nuits

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Vision possédante des corps – qui se cherchent sans cesse l’un dans l’autre – une étreinte érotique où tout appelle la voix les pleurs la peau les mains, une parole verticale, corps des larmes –

Sans relevé de traces aux confins d’un champ gravitationnel – écrire comme on s’élance – écrire comme on fait l’amour.

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Toute parole de renoncement déchire le silence – cœurs au cœur de la nuit – personne jamais pour accorder béances – pour dire l’audace des terreurs régnantes au vif des paroles nues –

dans l’épaisseur de la pierre

Le sang les larmes disent l’amour filé au bout du long temps amer, les étreintes fébriles languissantes dans la banalité éprouvée du jour

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L’aurore prélude à la naissance – nul pour interrompre son chant – comme si la déclivité du jour jamais n’avait ignoré sa perte – le mouvement solitaire de routes toutes tracées – sautes d’humeur – changements de vues – progression organique des langues en partance – difficile avancée des passions renouvelées sans téméraire espoir ni doute ni chagrin.

Il fut il sera un temps où… revenu de tout, il ira, seul, désormais plus triste que les pierres. L’autre n’est pas ce lieu que l’on attend.

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Aux dés de la destinée – en plein midi l’écorce a pris feu – insensible aux flèches de l’astre d’or –

à traverser à rafraîchir le moindre rêve j’ai œuvré – il faut beaucoup aimer pour réveiller le poumon du bourreau – cet être au cœur de pierre qui fait sa loi dans les ravines quand douleur n’a qu’un désir : s’effacer.

L’un guide au cœur de la nuit à l’écoute du geste.

L’autre au versant d’ombre et de lumière – enlevée à l’écume, perdue sur le rivage, rejetée sur un chemin de ronces et de pierres – avance silencieuse vers des horizons dispersés.

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Veille et accueille ses pleurs, garde-lui son courage dans la fureur et le mystère de ce qui s’avance. De ce monde las, enfant des agonies dernières secoue les cendres au crépuscule. Que le sphinx cette nuit recompose les heures.

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Demeure dans le silence de l’arbre – moule son devenir à l’épaisseur triste et soumise – muraille d’amour mesurant chances de survie.

Reste, indicible, dans cette sensation de profondeur que la mémoire en action suspend au vol du poème.

Tes larmes sont amères, elles coulent sur tes joues, informes, vides et mensongères –

faible est l’orientation des désirs d’amour – personne ne connaîtra jamais celles du bienheureux qui ne coulent que de son cœur

poèmes 2 à 7/52

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